Seize bombes en l'espace de quatre-vingt-dix minutes seulement. Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde, a vécu samedi un cauchemar. Les engins explosifs, lestés de clous et de boulons afin de causer le maximum de victimes et de dégâts, ont tous explosé dans des lieux publics de la capitale de l'Etat du Gujarat, visant en particulier la vieille ville : sur différents marchés, dont celui aux diamants, dans un autobus, dont le toit a été soufflé, sur une bicyclette garée dans un rue passante, à l'intérieur de la tinette d'un marchand ambulant, etc. Après une pause, une deuxième série d'explosions, elles aussi déclenchées par des minuteurs, ont visé les quatre hôpitaux de la ville où se pressaient déjà des dizaines de blessés et leurs familles. «J'étais venu ici pour aider les autres après avoir vu les explosions à la télévision, a raconté un conducteur de rickshaw à l'AFP. J'étais en train de faire entrer une civière où étaient allongées trois personnes quand l'explosion s'est produite.» Il gisait lui-même les mains et les pieds en sang. Au terme de cette journée d'horreur, on relevait 29 morts et 88 blessés.
Informatique. Au moment même où les bombes explosaient, plusieurs télévisions ont reçu une revendication d'un groupe islamiste, inconnu à ce jour, se faisant appeler les «Moudjahidin indiens». Dans son communiqué, l'organisation revendique aussi la vague d'attentats à Jaipur, capitale du Rajasthan, qui avait causé 63 morts le 13 mai. La veille des attaques d'Ahmeda