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Libération

Plus de 50 morts en Irak dans une vague d'attentats-suicides

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publié le 29 juillet 2008 à 4h26

Bagdad, Kirkouk, Baaqouba. Les attentats ont frappé lourdement hier plusieurs villes irakiennes, faisant au moins 56 morts et 200 blessés. Cette journée, l'une des plus meurtrières de l'année, intervient alors que le gouvernement irakien et le commandement américain en Irak s'étaient récemment félicités de la baisse de la violence. Les responsables américains s'étaient servis de cette accalmie pour justifier leur décision de réduire progressivement le contingent américain en Irak, qui compte encore 145 000 hommes. Pour les troupes américaines, le mois de juillet, au cours duquel onze soldats ont trouvé la mort, promet d'être l'un des moins meurtriers depuis le début de la guerre en mars 2003.

L'attentat de Bagdad, qui visait des pèlerins venus célébrer une des plus importantes fêtes de l'islam chiite - l'assassinat de Moussa, le septième imam historique par le calife abbasside Haroun al-Rachid, en 799 - a été commis par trois femmes kamikazes. Il a tué au moins 25 personnes, dont des femmes et des enfants. Dimanche, sept pèlerins, qui se rendaient à pied à Bagdad, avaient déjà été tués par des hommes armés à leur arrivée dans la capitale irakienne.

Hier encore, un kamikaze s'est fait exploser à Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad, au milieu d'une manifestation de Kurdes, faisant au moins 11 morts et 54 blessés. Les Kurdes manifestaient contre un projet de loi électorale, approuvé le 22 juillet par le Parlement mais rejeté ensuite par le Conseil présidentiel. Ils s'opposent à