Lech Walesa, chef historique du mouvement anticommuniste polonais Solidarité, a implicitement défendu mercredi l’ancien dictateur communiste, le général Wojciech Jaruzelski, qui comparaît devant la justice pour un massacre d’ouvriers en 1970.
Le général Jaruzelski, 85 ans, seulement ministre de la Défense en 1970, «n'avait pas grand chose à dire, car à l'époque, c'était le premier secrétaire du parti communiste qui faisait la loi», a déclaré M. Walesa devant le tribunal régional de Varsovie.
«Selon les rumeurs de l'époque, c'était la milice (police) qui avait tiré sur les ouvriers, et pas l'armée», a-t-il ajouté.
Les deux ennemis de jadis se sont serré la main avant l'audience, «comme un général et un caporal», a déclaré M. Walesa à la presse.
Lech Walesa, 65 ans, était appelé à la barre en qualité de témoin pour avoir participé en décembre 1970 à la révolte ouvrière du littoral de la Baltique, qui avait fait officiellement une cinquantaine de morts sous les raffles de la police et de l’armée.
Le général Jaruzelski et plusieurs autres hauts responsables de l’ancien régime communiste sont jugés pour leur responsabilité présumée dans le massacre de 1970, dans un procès interminable, ouvert il y a plus de dix ans.
L'ancien dictateur communiste est parallèlement poursuivi depuis avril 2007, inculpé de «crime communiste» pour avoir imposé l'état de siège en Pologne en 1981. Il est passible de 10 ans de prison.
Wojciech Jaruzelski a occupé le pouvoir s