Meeting en Floride. Barack Obama prononce un discours sur la situation économique, trois jeunes Noirs se lévent derrière la tribune et déploient une banderole où l'on peut lire: «Que fais-tu pour la communauté noire, Obama?». Les jeunes gens scandent à plusieurs reprises le slogan inscrit sur leur banderole.
Calmement, le candidat se tourne vers les perturbateurs pour leur dire qu’il répondra à leurs questions à la fin du meeting. «Il va y avoir une session de questions-réponses. Vous pourrez poser votre question plus tard mais ne dérangez pas toute la réunion, soyez simplement courtois», riposte Barack Obama. Il martèle à ses contradicteurs: «Vous devez être courtois. C’est tout».
Le public qui assiste à la réunion se lève en chantant «oui, il peut», en référence au slogan de campagne de Barack Obama, «oui nous pouvons» (Yes we can)«. Toujours à l’aise dans son rôle de modérateur, le candidat intime à ses sympathisants de se détendre, en faisant toujours face au trois jeunes gens.
Brutalités policières
A la fin de son discours, comme il l’avait promis, Obama accepte la question de l’un des jeunes. Celui-ci s’insurge et évoque une communauté noire victime «de nombreuses discriminations et de brutalités policières». Des injustices que le candidat démocrate se garderait bien de dénoncer…
Obama rétorque avoir évoqué à de nombreuses reprises les «injustices» subies par la communauté noire. Selon lui, en tant qu’«avocat des droits civiques» et parlementaire, il a cons