A Genève, le 19 juillet, le haut représentant diplomatique de l'Union européenne, Javier Solana, avait donné quinze jours aux négociateurs iraniens pour répondre à une proposition de coopération des «cinq plus un» (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), destinée à les convaincre de renoncer à l'enrichissement d'uranium. Ce délai est à présent écoulé sans que Téhéran n'ait encore fait connaître sa réponse.
Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a rejeté toute date butoir, affirmant par ailleurs avoir déjà répondu à l'offre de coopération des grandes puissances. D'où le fort scepticisme qui prévaut actuellement chez les diplomates européens. «Nous n'avons toujours pas reçu de réponse claire à cette proposition. [.] Mottaki a réaffirmé la volonté de l'Iran de négocier sur le dossier nucléaire, mais ne s'est pas prononcé sur les demandes concrètes des "Six" concernant les conditions d'engagement des négociations», déclarait vendredi un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Bâton. D'où un retour probable à la politique du bâton, pratiquée en alternance avec celle de la carotte par la communauté internationale dans ses relations avec l'Iran. Un durcissement des sanctions est actuellement à l'étude. Plutôt qu'une nouvelle résolution, difficile à adopter en raison des positions de la Russie et de la Chine, l'Union européenne s'emploierait à appliquer de manière plus ferme les sanctions prévues par