De notre correspondant à Washington. Le Pakistan n'est plus vraiment l'allié des Etats-Unis. C'est le message qui vient d'être envoyé ces derniers jours par l'administration américaine, qui a révélé jeudi à un groupe de journalistes du New York Times qu'elle détenait la «preuve directe» que des membres des services secrets du Pakistan avaient orchestré l'attentat à la bombe contre l'ambassade d'Inde à Kaboul, la capitale afghane. Cet attentat, survenu le 7 juillet, avait causé la mort de 54 personnes, dont l'attaché de défense de l'ambassade indienne.
Interception. Les renseignements américains disent avoir intercepté des communications peu équivoques entre «des responsables de l'Inter Services Intelligence» (ISI, les services secrets pakistanais) et les terroristes qui ont perpétré cet attentat meurtrier.
Les mêmes sources assurent également que des membres de l'ISI, avec lesquels la CIA est censée collaborer pour traquer Al-Qaeda et les mouvements islamistes armés installés dans les zones tribales pakistanaises, dans l'ouest du pays, ont livré à ces derniers des informations qui leur permettent d'échapper aux frappes de missiles américains.
Les zones tribales, qui servent de base de repli aux talibans et aux guérilleros islamistes qui attaquent l'Afghanistan, sont depuis plusieurs mois ciblés presque quotidiennement par les drones, des petits avions sans pilote lanceurs de missiles de la CIA, explique un journaliste pakistanais exilé aux Etats-Unis qui p