Dès ce lundi, un contingent de 3 000 militaires va être déployé du nord au sud de la péninsule. Cette opération qui rentre dans le paquet sécurité du gouvernement de Silvio Berlusconi adopté le 23 juillet, concernera 9 villes et tous les centres de rétention d' immigrés clandestins présents en Italie. Sa durée est fixée à six mois renouvelable une fois.Une partie des 3000 militaires sera en tenue de camouflage et armée de mitraillettes pour la surveillance de sites «stratégiques ou sensibles» comme les ambassades. L'autre partie se contentera d'une tenue plus légère et sera munie d'une seule arme au poing pour les patrouilles.
Un millier sont chargés de contrôler les centres où sont retenus les immigrés arrivés illégalement et un millier doivent effectuer des «patrouilles mixtes» dans les rues avec la police.
A Rome, 400 soldats ont été déployés dans une dizaine de stations de métro dont celle de la gare centrale Termini, devant des ambassades et dans un centre pour immigrés. En revanche le maire de Rome Gianni Alemanno assure qu'aucun militaire ne patrouillera dans les rues du centre historique. Les milliers de touristes peuvent être rassurés.
A Milan, 150 militaires sont notamment chargés de la protection de la cathédrale et de la gare centrale.
Sur l'île sicilienne de Lampedusa, point d'arrivée de nombreux candidats à l'immigration, 70 soldats de l'armée de l'air doivent remplacer les gendarmes qui assurent la sécurité à l'extérieur du centre