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Libération

Jacob Zuma, un présidentiable devant les juges sud-africains

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Le nouveau chef de l’ANC est le grand favori de l'élection présidentielle sud-africaine de 2009. Avant, il devra sortir indemne de son procès pour corruption qui débute aujourd’hui.
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publié le 4 août 2008 à 7h00

Des centaines de partisans de Jacob Zuma sont massés depuis des heures, ce lundi matin, devant les portes du tribunal de Pietermaritzburg. Ils chantent, dansent et prient au nom de le leur leader, jugé pour corruption dans une enquête tentaculaire impliquant le groupe d'armement français Thalès. Un procès qui doit durer deux jours.En cas de condamnation, le chef du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis la fin de l'Apartheid) promet de se retirer de la vie politique. Mais Jacob Zuma fera tout pour sortir blanc comme neige de cette affaire. Ses avocats ont déposé ce lundi un énième recours de procédure afin d'ajourner la séance.

Ce n'est pas la première fois que Zuma doit se défendre devant la justice. En 1996, il a été accusé de viol sur une jeune femme séropositive. Ce père de famille, marié à quatre reprises, avait provoqué l'indignation en affirmant «s'être lavé du virus en prenant une douche après ce rapport non protégé».

Populisme
Dans cette affaire de viol, il a su habilement retourner les accusations en sa faveur. Criant sans relâche au complot et allant même jusqu'à contester l'indépendance des juges. Il a finalement été acquitté, puis célébré dans la rue par des milliers de partisans en liesse.

Le populisme de Jacob Zuma a trouvé un écho favorable parmi les classes populaires du pays. Certains de ses admirateurs se seraient même dits «prêts à tuer pour leur héros JZ».

L'histoire de Jac