De notre correspondante à Beyrouth. Qui a tué le général Mohammad Sleiman, «l'homme de l'ombre» du président syrien Bachar al-Assad ? L'officier a été assassiné, le week-end dernier, alors qu'il se reposait en famille dans sa villa du bord de mer, près de la ville de Tartous, dans le nord de la Syrie.
Sniper. Selon un site Internet arabe, il aurait été abattu d'une balle dans la tête par un sniper posté sur un bateau. Il a été enterré dimanche en présence de hauts dignitaires du régime dont le frère du président, Maher al-Assad. Le général, peu connu du grand public, occupait un poste clé au sein du pouvoir. Il était le conseiller militaire de Bachar al-Assad, «toujours à ses côtés», disent des opposants syriens, et aurait été chargé de dossiers dits sensibles. Il «était considéré comme celui qui supervisait à la fois le transfert d'armes iraniennes vers le Hezbollah via la Syrie et les livraisons en provenance de l'industrie de l'armement syrien, écrit le journal israélien Haaretz.Il se concentrait en particulier sur l'approvisionnement en missiles à longue portée, y compris les roquettes de 220 millimètres avec une portée de 70 kilomètres, comme celle qui a frappé l'atelier des chemins de fer de Haïfa durant la seconde guerre du Liban en 2006, tuant huit personnes». L'Etat hébreu ne s'est pas exprimé sur cet événement.
Témoin. En février, le chef militaire de la milice chiite libanaise, Imad Moughnieh, avait aussi été assassiné en Syrie. Si le He