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Libération

Happy Homeland accueille les réfugiés du Sichuan

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Le pouvoir a créé des camps hiérarchisés dans les villes frappées par le séisme. Pour aider et encadrer la population.
publié le 9 août 2008 à 4h34

La cuisine collective étincelle de propreté, pas un papier ne traîne dans les allées en ciment, et surtout, pas un bruit. Qui croirait que 6 520 réfugiés vivent dans les rangées de préfabriqués blancs aux toits de tôle bleue de Happy Homeland (patrie heureuse), l'un des onze camps érigés dans la ville sinistrée de Dujiangyan dans le Sichuan ? Il a ouvert le 23 mai, onze jours après le séisme, il ne manquait pas un drapeau, ni une prise de courant. A l'entrée, un grand panneau - «le Parti et le peuple construisent d'un même coeur le Happy Homeland» - attendait les premiers d'une vague prévue de 5 millions de réfugiés. Tout était prêt à fonctionner, pour trois ans, ou plus. «Tout ça, c'est grâce au Parti», explique Yang Zhongming, directeur du camp et cadre du PCC local. «On est un pays uni, qui a la ressource de s'organiser rapidement et efficacement.» L'objectif, donner un toit à tous les réfugiés avant le 1er août, a été atteint. Du moins dans les villes.

Le Happy Homeland, avec ses drapeaux et calicots rouges piqués tous les 20 mètres, est identique aux centaines d'autres camps qui ont poussé au Sichuan depuis le 12 mai. Partout, le même plan en damier et une organisation qui rappelle les communes populaires des premiers temps de la Chine communiste. Un espace de 14,2 mètres carrés est attribué à chaque famille, entre deux et quatre personnes.

Méritants. Il y a un petit hôpital avec des infirmières en uniforme, une bibliothèque, un bureau de la sécurité publiqu