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Libération

La junte sous pression internationale

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publié le 9 août 2008 à 4h33

Après son coup d'Etat mercredi à Nouakchott, la junte mauritanienne va devoir expliquer aux émissaires de la communauté internationale le bien-fondé de sa démarche.

Une délégation de la Ligue arabe et des émissaires de l'Union africaine (UA) doivent rencontrer les putschistes ce week-end, dans la capitale mauritanienne. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, s'était déclaré «extrêmement inquiet» après le coup de force des militaires. Il «espère que [le coup d'Etat] ne constituera pas un pas en arrière pour le processus démocratique» en Mauritanie.

«Rétablissement». De son côté, l'UA avait «exigé» la libération du président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi et «des autres personnalités arrêtées», ainsi que le «rétablissement sans délai des institutions que le peuple mauritanien s'est démocratiquement choisi». Vendredi, la fille du Président, qui a pu regagner le domicile familial, s'est déclarée «inquiète pour la santé et la sécurité» de son père. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, son Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf et trois autres hauts dignitaires du régime sont toujours détenus à la caserne de la garde présidentielle.

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d'Etat après avoir été limogé par le président Abdallahi, préside désormais un «Haut conseil d'Etat» formé de onze militaires. Il doit faire face à la pression de la communauté internationale, qui souhaite en effet un retour rapide à l'