L'UE, qui a haussé le ton à l'égard de la Russie pour faire cesser le conflit armé russo-géorgien, va devoir confirmer sa fermeté pour être un médiateur crédible tout en tempérant le bellicisme des pays de l'Est envers Moscou.
La présidence française de l'UE va d'abord dépêcher dimanche dans la région le chef de sa diplomatie Bernard Kouchner.
"Nous allons essayer d'arrêter cette tuerie en proposant l'arrêt des combats, le retrait des troupes de part et d'autre sur les lignes qui étaient établies par la communauté internationale", a annoncé dimanche M. Kouchner, qui sera dans la soirée en Géorgie et lundi en Russie.
"Je crois que nous pèserons", a jugé le Français, qui sera accompagné par le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Finlandais Alexander Stubb.
Mercredi, les ministres des Affaires étrangères des 27 pays de l'UE devraient se retrouver à Bruxelles pour s'atteler à l'exercice toujours ardu de parler d'une seule voix en matière de politique étrangère.
En avant goût samedi soir, dans une déclaration écrite, l'UE a prévenu que "la poursuite des actions militaires affecterait sa relation avec la Russie".
"Il y a un changement de ton, des menaces qui n'étaient pas proférées auparavant", relève Céline Francis, une spécialiste de la Géorgie, à l'université flamande VUB. Mais elle émet des doutes: encore faut-il que cette ligne forte soit confirmée par les c
L'Europe tenue de faire l'union face au conflit géorgien
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par AFP
publié le 10 août 2008 à 7h00
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