Le président géorgien Mikheïl Saakachvili, 40 ans, a incarné le rêve démocratique dans l'ex-URSS avec la Révolution de la rose en 2003, doublé d'une volonté farouche de s'affranchir de la Russie, ex-puissance tutélaire, avant de basculer dans le conflit armé.
Cet homme politique ambitieux et impulsif est confronté à un défi digne d'un quitte ou double depuis qu'il a lancé jeudi soir dans la république géorgienne rebelle d'Ossétie du Sud une offensive militaire, rapidement contrecarrée par le grand voisin russe, qui espère bien garder son influence dans cette région clé du Caucase.
Soignant son image de démocrate et de chouchou de l'Occident, le jeune dirigeant pro-américain se plaît à insister sur les concepts de "paix", "liberté" et "démocratie", comme il l'a fait encore vendredi pour dénoncer le déploiement des forces russes en Ossétie.
"Nous sommes un pays épris de liberté subissant actuellement une attaque", a affirmé M. Saakachvili dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNN, n'hésitant pas à mettre en parallèle les événements en Ossétie et l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques en 1979.
Et si les Russes "restent impunis avec ce qui se passe en Géorgie, le monde entier aura des problèmes", a tonné l'ancien avocat formé aux Etats-Unis et en Europe.
Mais l'image du jeune révolutionnaire, entré au Parlement géorgien une rose à la main en 2003, s'est ternie depuis son arrivée à la tête de l'Etat il y a bientôt cinq ans.
Après avoir chassé du pouvo