Intérim à Jérusalem. Malgré ses déboires politiques, Ehud Olmert avait promis de poursuivre ses efforts pour conclure un accord de paix avec les Palestiniens. Parole tenue. Hier, le journal israélien Haaretz a publié une nouvelle proposition faite par le Premier ministre israélien au président palestinien Mahmoud Abbas. Basée sur le principe «deux Etats pour deux peuples», elle ressemble peu ou prou - à l'exception notable du statut de Jérusalem - à la proposition faite par Ehud Barak à Yasser Arafat en juillet 2000, quelques semaines avant le début de la deuxième Intifada.
Néguev. Dans ce document, officieux mais dont l'existence a été reconnue par de hauts fonctionnaires israéliens, Ehud Olmert s'engage à remettre à l'Autorité palestinienne 93 % de la Cisjordanie et l'intégralité de la bande de Gaza, à la condition que ce territoire côtier ait été repris aux islamistes du Hamas. Israël annexerait les principaux blocs d'implantations situés dans la banlieue de Jérusalem (Maale Adoumim, Goush Etsion, Givat Zeev), ainsi que, plus à l'intérieur de la Cisjordanie, la colonie Ariel. En guise de dédommagement, les Palestiniens recevraient des terres d'une surface équivalente dans la partie du désert du Néguev qui jouxte Gaza. En outre, Israël s'engage à établir un corridor routier entre Gaza et la Cisjordanie, placé sous sa souveraineté, mais sans point de contrôle. «Cette continuité entre les deux territoires serait une première depuis 1948, note Haaretz, puisqu