A la faveur de la crise géorgienne, la Pologne a conclu un accord avec les Etats-Unis sur l'implantation du bouclier antimissile américain sur son territoire. «Nous avons obtenu un accord avec les Etats-Unis au sujet du bouclier», a déclaré hier le Premier ministre polonais Donald Tusk.
Les négociateurs américains et polonais s'étaient réunis à Varsovie, pour rediscuter d'un accord qui butait jusqu'à présent sur les demandes de la partie polonaise, laquelle redoute de rester seule en première ligne devant la Russie. La principale demande polonaise, celle d'obtenir des batteries antiaériennes à moyenne portée Patriot, a été satisfaite, a dit Tusk.
Intercepteurs. Le projet américain de bouclier a pour but de détruire en vol des missiles balistiques lancés depuis l'Iran. Il prévoit d'installer à l'horizon 2011-2013 dix missiles intercepteurs en Pologne, couplés avec un radar en République tchèque. L'accord américano-tchèque sur le radar a déjà été signé le 8 juillet à Prague.
Les pourparlers avec la Pologne durent depuis quinze mois. Le nouveau gouvernement libéral polonais de Donald Tusk réclamait aux Etats-Unis des batteries aériennes de dernière génération. Pratiquement sans défense aérienne, la Pologne ne dispose à ce jour que de quelques missiles datant de l'époque soviétique, dont la validité expire en 2012.
Les éléments du bouclier devraient être localisés dans le nord de la Pologne à Redzikowo, près de Slupsk. Avant la Seconde Guerre mondiale, cette région, qu