Le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates, a pris l'importante décision de ne pas interrompre ses vacances pendant la crise géorgienne. Le détail en dit long sur le peu de mobilisation des Etats-Unis en faveur de son allié envahi par la Russie. Le président George W. Bush a néanmoins décidé de faire un geste concret à l'égard de ce pays qu'il avait qualifié de «phare de la démocratie» lors de sa visite en 2005. Il a annoncé l'envoi d'une aide humanitaire «vigoureuse et suivie», qui devrait être acheminée par l'armée américaine par les voies maritime et aérienne. Mercredi, deux avions militaires américains ont livré des couvertures, des tentes, des brosses à dent, du dentifrice et des médicaments sur l'aéroport de Tbilissi, mais le Pentagone n'avait pas encore décidé d'envoyer de navire en mer Noire. «Il faudrait d'abord déterminer à quoi il pourrait servir», s'est étonné un militaire.
Rapatriés d'Irak. Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, avait tout d'abord présenté cette opération militaro-humanitaire comme étant de nature défensive. L'armée américaine, a-t-il dit, va «prendre le contrôle des ports et aéroports géorgiens». Un haut responsable du Pentagone a aussitôt démenti en levant les bras au ciel : «Nous n'avons pas l'intention d'injecter des forces américaines dans ce conflit.» Les seuls contingents que l'armée américaine a «injectés» jusqu'alors, sont les 2 000 soldats géorgiens, qui jusqu'alors prêtaient main f