La célèbre photo de la rafle du ghetto de Varsovie avec au premier plan un petit garçon juif, les mains en l'air, en forme d'illustration. Puis ce commentaire alarmiste : «Espérons que ne se réalisent jamais les craintes d'une renaissance chez nous d'une autre forme de fascisme.» Dans sa dernière édition, le journal catholique Famiglia Cristiana est très violemment parti à l'attaque du gouvernement de droite de Silvio Berlusconi dénonçant en particulier sa politique à l'égard des Tziganes. Stigmatisant les récentes mesures de lutte contre la criminalité qui prévoient notamment le déploiement de militaires dans les villes de la péninsule, l'éditorialiste Beppe del Colle s'attarde sur «la trouvaille inutile et stupide du prélèvement des empreintes digitales des enfants roms. Elle rappelle la photo du ghetto de Varsovie». La semaine dernière, le même éditorialiste avait déjà ironisé sur le «gouvernement qui joue avec ses petits soldats. [.] L'Italie n'est pas l'Angola».
Mendicité. Jamais le principal hebdomadaire italien (avec plus de 800 000 exemplaires vendus), qui représente un lectorat modéré, n'avait employé des tons aussi durs à l'encontre d'un gouvernement. Mais en réalité, c'est toute une partie du monde catholique qui, depuis quelques semaines, monte au créneau, en particulier pour critiquer la décision jugée «indécente» de recenser les Roms, y compris les enfants, mais aussi pour s'alarmer de certains décrets municipaux multipliant le