Les tractations ont commencé pour une démission du président pakistanais. Objectif de ces pourparlers, épargner à Pervez Musharraf l'humiliante procédure de destitution lancée par le gouvernement de coalition, voire des poursuites ultérieures, notamment pour l'inconstitutionnalité de son élection en 2007. «Des négociations sont en cours et beaucoup de gens ont intérêt à ce que cette question soit réglée de manière amicale, sans aller jusqu'à la destitution du président Pervez Musharraf», a révélé l'ancien ministre adjoint de l'Information dans le précédent gouvernement pro-Musharraf, Tariq Azim. Il n'exclut pas la possibilité que le président puisse quitter de lui-même le pouvoir, dont il s'était emparé par un coup d'Etat militaire en octobre 1999. Une autre option serait de «réduire le statut du président» à celui d'une figure aux pouvoirs honorifiques, dépouillée des droits de dissolution du Parlement et de nominations des chefs des armées, a détaillé l'ex-ministre.
Deux responsables de la coalition gouvernementale, mise sur pied en mars et hostile au chef de l'Etat, ont confirmé des pourparlers avec le camp présidentiel : Musharraf partirait en échange de l'assurance de ne pas être poursuivi pour avoir imposé l'état d'urgence le 3 novembre 2007, un mois après avoir été réélu de manière controversée. «Il a été clairement dit à ses conseillers que la seule façon d'échapper à la destitution, c'est de démissionner. Le gouvernement ne veut pas qu'il reste à la