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Libération

En Ossétie, des villages géorgiens vidés de leur population

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publié le 18 août 2008 à 4h38

Un soldat plaisante à un check point : «On arrive à Gori, on rentre dans la ville : personne. Pas de policiers. On s'installe autour de la ville. Le lendemain on sort, on avance de dix kilomètres, toujours personne. Le lendemain on avance encore. C'est l'histoire de la curieuse et méticuleuse occupation russe du territoire géorgien. La police géorgienne reculant pour éviter une confrontation après le cessez-le-feu, l'armée russe s'est tranquillement installée à portée de feu de Tbilissi. Sur les hauteurs d'Igoeti, à 40 kilomètres de la capitale, des chars ont été enterrés, le long de l'axe principal du pays, coupé en deux par les forces russes qui ont aussi installé là des batteries de canons de 155 mm et des lance-roquettes multiples GRAD.

Maisons brûlées. Les journalistes qui veulent aller plus loin que Gori, vers l'Ossétie du Sud, doivent avoir une accréditation russe. Depuis quelques jours, des visites sont organisées par l'armée russe à Gori et à Tskhinvali pour la presse étrangère. Mais il est impossible, officiellement pour «raisons de sécurité», de se déplacer seul dans la ville pleine de soldats russes. Impossible d'en sortir aussi, surtout si c'est pour se rendre dans les villages géorgiens qui étaient enclavés au nord , en plein territoire ossète, et où, selon Tbilissi, il y aurait eu un «nettoyage ethnique» de la population géorgienne. Selon plusieurs témoignages, la majorité des maisons visibles de la route ont été brûlées.

Les habitants de Ts