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Libération

L'Ukraine penche de plus en plus à l'Ouest

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publié le 18 août 2008 à 4h38

L'Ukraine, qui avait fait sa révolution orange un an après celle de la rose géorgienne, se sent aujourd'hui menacée par l'intervention russe en Géorgie et cherche sa place sous le parapluie occidental. Candidate à l'Otan, comme la Géorgie, mais devant rester prudente en raison de la présence d'une importante communauté russophone, l'Ukraine est montée en ligne samedi pour proposer à l'Occident ses radars de défense antimissiles. Cette offre intervient deux jours après un accord entre Washington et Varsovie sur l'installation en Pologne d'éléments du bouclier antimissiles américain. Depuis 1992, l'armée russe utilisait, en accord avec Kiev, les informations fournies par deux radars placés sur le sol ukrainien. Cet héritage de l'époque soviétique apparaît aujourd'hui intenable. L'Ukraine cherche de nouveaux pays susceptibles d'utiliser ses radars mais ce tournant vers l'Ouest pourrait achever de fâcher la Russie.

Flotte russe. Car mercredi dernier, le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a déjà signé un décret restreignant les mouvements de la flotte russe de la mer Noire, historiquement basée sur le sol ukrainien, à Sébastopol en Crimée. Désormais, les Russes devront demander, soixante-douze heures à l'avance, l'autorisation de l'armée ukrainienne dès qu'un de leurs bateaux ou avions souhaitera entrer ou sortir du territoire national.

Pour Moscou, il s'agit là d'«une grave mesure anti-russe». «La flotte de la Mer noire n'obéit pas à Vicktor Iouchtchenko, mais au se