Le Hezbollah chiite et des courants salafistes sunnites ont signé ce lundi à Beyrouth un "document d'entente" qui engage les parties à prévenir les dissensions entre les deux communautés, après les affrontements sanglants qui les ont opposées en mai.
Le Hezbollah mène l'opposition au Liban tandis que les courants salafistes sunnites sont proches du Courant du futur, un pilier de la majorité.
Ce document vise "à combattre les dissensions et transposer les différends (de la rue) au dialogue entre dignitaires religieux", selon l'introduction du texte, dont une copie est parvenue à l'AFP.
Le chef du bureau politique du Hezbollah, Ibrahim Amine el Sayyed, et cheikh Hassan Chahhal, président de l'Association de la foi, de la justice et de la bienfaisance ont signé l'accord.
En revanche, le principal représentant du mouvement salafiste, Daii Islam al Chahal, considéré comme le fondateur de ce courant au Liban, n'a pas participé à la signature.
En mai, des affrontements ont opposé à Beyrouth le Hezbollah, chef de file de l'opposition proche de Damas et Téhéran, et le courant du Futur, présidé par le chef de la majorité parlementaire antisyrienne soutenue par l'Occident, le sunnite Saad Hariri, laissant de profondes blessures.
Le courant du Futur est considéré comme le poids lourd de la communauté sunnite libanaise.
"Les événements de Beyrouth se sont développés de manière dangereuse, et si cela avait continué, le Liban aurait été détruit par les dissensions confessionnelles", a affirmé Has