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Selon Moscou, le retrait russe de Géorgie prendra plusieurs jours

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Si quelques chars ont quitté la ville de Gori dans une mise en scène médiatique, l'Otan et le Pentagone estiment toujours que les troupes russes n'ont pas amorcé leur départ.
par LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
publié le 19 août 2008 à 7h00

«Je vous donne l’ordre de suivre l’itinéraire Gori - Tskhinvali - Vladikavkaz.»

Devant les équipes de télévision spécialement amenées sur place, le commandant d’une colonne de blindés russe harangue ses hommes… et montre ostensiblement que le retrait de Géorgie a bel et bien commencé.

La scène se déroule mardi à une quinzaine de kilomètres au sud de Gori, la principale ville géorgienne occupée par les forces russes, dans le bruit assourdissant des moteurs de sept transports de troupes blindés, de trois chars, d’un véhicule armé de missiles sol-air et d’un camion-citerne de ravitaillement qui s’ébranlent sous un soleil de plomb.

L'ordre de départ des 120 hommes de la 6e compagnie du 2e bataillon de la 58e armée a été donné la veille par le commandement «conformément au plan prévu», explique le colonel Igor Konachenkov, porte-parole de l'armée russe, comme pour montrer que la parole du président Dmitri Medvedev d'entamer dès lundi le retrait avait été tenue.

Aucune trace de retrait russe dans le centre de Gori

Mais la ficelle est un peu grosse et les Occidentaux perdent patience. Après l'Otan mardi matin, c'est le Pentagone qui a assuré un peu plus tard qu'il n'avait «pas constaté de mouvement significatif (des forces russes) hors de Géorgie».

Du reste, dans le centre de Gori, aucune trace du moindre retrait de troupes russes n’est visible. Comme la veille, les postes de contrôle sont gardés par des blindés aux entrées de la cité