Correspondance à Alger. C'est l'attentat le plus meurtrier perpétré en Algérie depuis près d'un an : 43 personnes ont été tuées, et 45 autres blessées dans un attentat-suicide dans la région de Boumerdès à l'est d'Alger. 7 h 30 hier matin. Devant l'école de gendarmerie des Issers, située à 55 kilomètres de la capitale, plusieurs dizaines de jeunes attendent de passer un concours de recrutement. Un kamikaze au volant d'une voiture bourrée d'explosifs fonce sur la foule. Le mur de l'école est détruit, comme plusieurs bâtiments environnants. Un bus qui passait à proximité est carbonisé. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais elle porte la signature de la Branche d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Baqmi), l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Riposte. Depuis le début de l'été, les attentats se multiplient dans cette région de Boumerdès et en Kabylie. Il y a dix jours, un poste de gendarmerie a été visé à Zemmouri el-Bahri, une station balnéaire populaire située à une quinzaine de kilomètres de l'attentat d'hier, et huit personnes ont été tuées. Le 3 août, un attentat-suicide a pris pour cible une brigade de police à Tizi Ouzou, en Kabylie, à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger faisant une vingtaine de blessés. Même chose à Lakhdaria, également en Kabylie, où une embuscade a été tendue contre un convoi militaire le 23 juillet. Début juin plusieurs casernes ont également été la cible d'attentats, sans oublier celui contre un convoi de l'entrep