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Le Soudan «ne livrera jamais» un de ses citoyens à la Cour pénale internationale

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La France avait demandé à Béchir de lui livrer deux ministres visés par un mandat d'arrêt de la Cour pour crimes de guerre au Darfour.
par afp
publié le 20 août 2008 à 7h00

Le président soudanais Omar el-Béchir, menacé de poursuites internationales pour génocide au Darfour, a réaffirmé ce mercredi à Istanbul que son pays ne permettrait jamais le jugement d'un citoyen soudanais par une cour étrangère."Nous rejetons catégoriquement qu'un Soudanais puisse être jugé hors du Soudan (...) Nous ne remettrons jamais aucun de nos citoyens pour être jugé à l'étranger", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet sur la coopération entre la Turquie et l'Afrique.

La visite du président Béchir à Istanbul est son premier voyage à l'étranger depuis que procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo, a réclamé le 14 juillet un mandat d'arrêt contre lui pour "génocide" au Darfour, région de l'ouest du pays en proie à la guerre civile.

Le chef d'Etat a accusé la CPI d'être l'instrument de conspirations contre le Soudan.

"La tentative d'utiliser la soi-disant justice internationale contre le pays (...) est une tentative pour encourager les groupes rebelles opposés à la paix à poursuivre leurs destructions et déstabilisation (...) pour faire chuter le régime au Soudan", a dit le Président soudanais, selon la traduction en anglais de ses propos.
 
"Nous avons nos propres institutions judiciaires (...) Nous sommes capables de juger toute personne qui viole la justice", a ajouté le président Béchir.

La France avait appelé en juillet Khartoum à faire un "geste" vis-à-vis de l