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Au Texas, un condamné à mort obtient un sursis in extremis

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Un tribunal fédéral a demandé le report de l'exécution de Jeffery Lee Wood pour évaluer sa santé mentale et vérifier s'il est capable de comprendre «ce qui va lui arriver et pourquoi».
par AFP
publié le 22 août 2008 à 7h00

Condamné à mort pour complicité de meurtre et mentalement perturbé, Jeffery Lee Wood a obtenu in extremis le report de son exécution. Hier, un tribunal du Texas a demandé un délai pour s'assurer que la question de sa santé mentale était bien prise en compte.Agé de 35 ans, Jeffery Lee Wood, condamné à mort, cumule à lui seul deux arguments emblématiques des opposants à la peine capitale aux Etats-Unis: une condamnation pour complicité et une maladie mentale.

Un tribunal fédéral du Texas a estimé que la question des capacités mentales du condamné n'avait pas été soigneusement étudiée et qu'un délai supplémentaire était nécessaire pour évaluer sa santé mentale.

La Cour suprême interdit depuis 1986 que soient exécutés des condamnés trop perturbés mentalement pour comprendre ce qui va leur arriver et pourquoi. Problème: elle n'a pas défini sur quels critères on peut conclure que quelqu'un est «capable» ou «incapable de comprendre». «Si une personne est malade mentale mais capable de comprendre, les décisions (…) dépendent du jugement individuel des gouverneurs ou des jurys», explique à l'AFP Richard Dieter, directeur du Centre d'information sur la peine de mort.

Ainsi, en mars 2008, Richard Taylor, condamné à mort pour le meurtre d'un gardien de prison bien que gravement schizophrène, a vu sa peine commuée en prison à perpétuité au Tennessee. Et récemment, la Cour suprême de Pennsylvanie a autorisé que deux condamnés détenus dans le couloi