La Russie souffle le chaud et le froid. Elle a incontestablement accéléré vendredi son retrait de Géorgie, prévu pour s’achever dans la soirée, mais a prévenu qu’elle garderait des positions stratégiques à proximité des régions séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Des dizaines de véhicules militaires russes ont ainsi quitté dans l’après-midi leurs positions dans le centre et à l’ouest du pays vers les deux républiques autoproclamées.
Une première colonne composée d’une dizaine de chars et d’une dizaine de camions se dirigeait en début d’après-midi vers Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud. «D’ici 22 heures, toutes les forces russes auront quitté la région» de Gori, a déclaré à la presse le lieutenant-colonel russe, Andreï Bobroun.
La Russie garde le contrôle de la route reliant Tbilissi à la mer Noire
Les autorités géorgiennes ont confirmé que le retrait était en cours dans la région de Gori, mais ont assuré que les troupes russes n’opéraient pas un repli «massif» dans l’ouest de la Géorgie. Le porte-parole du ministère géorgien de l’Intérieur, Chota Outiachvili, a en revanche confirmé que la route vers Gori et la ville elle-même «seront ouvertes bientôt».
Mais d’après une carte montrée à la presse par l’état-major russe, la Russie va garder le contrôle de la route stratégique reliant Tbilissi à la mer Noire, dans l’ouest du pays. Le document, présenté lors d’une conférence de presse par le chef-adjoint d’état-major Anatoli Nogovitsyne, montre la