La guerre continue en Afghanistan où vendredi 76 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées dans l'ouest du pays par un bombardement des forces de la coalition. «Ce sont tous des civils», a reconnu le ministère de l'Intérieur afghan qui a exprimé «ses plus vifs regrets pour cet incident involontaire».
Dans un premier temps le général Mohammad Zaher Azimi, au ministère de la Défense, avait évoqué la mort de cinq civils et «de 25 talibans parmi lesquels deux commandants importants» dans des frappes aériennes et des combats entre talibans et forces de sécurité afghanes et américaines. La coalition internationale affirme, elle, que 30 insurgés ont été tués. Selon l'ONU, dans les quatre premiers mois de 2008, quelque 200 civils afghans ont été tués par erreur par les frappes aériennes. Ces nouvelles «bavures» de la coalition vont relancer les polémiques sur le rôle des forces françaises.
Après l'embuscade meurtrière de lundi dans laquelle les 10 soldats français sont morts, le Premier ministre, François Fillon, propose que le débat sur l'Afghanistan, prévu fin septembre au Parlement, soit suivi d'un vote. «La France vient de connaître une épreuve grave, ce qui montre que le rôle que doivent accomplir nos soldats est difficile», a déclaré Edouard Balladur (UMP), ex-président du comité chargé de la réforme des institutions, approuvant une telle discussion parlementaire. Par ailleurs une dizaine de soldats français, blessés légèrement