La déclaration a été adoptée à l’unanimité ce lundi. Les 130 sénateurs et les 447 députés russes se sont prononcés pour une reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Cette initiative intervient alors que Moscou est sous pression des Occidentaux pour retirer ses positions militaires avancées en territoire géorgien.
Le Conseil de la Fédération (chambre haute) suivi de la Douma (chambre basse) ont approuvé un texte appelant le président russe Dmitri Medvedev à reconnaître l’indépendance des deux républiques géorgiennes séparatistes mais la décision revient désormais à l’exécutif russe. Celui-ci dispose d’une série d’options, de la reconnaissance et annexion pure et simple de ces deux territoires au statu quo, ce qui empêcherait la Géorgie de rejoindre l’Otan, selon des experts.
Tsikhinvali, capitale de l’Ossétie du Sud, «Stalingrad caucasien»
«La Russie a respecté pendant plus de quinze ans l'intégrité territoriale de la Géorgie», a déclaré le président du Conseil, Sergueï Mironov, à l'ouverture de la séance. Mais «aujourd'hui, après l'agression de la Géorgie contre l'Ossétie du Sud, les relations ne seront jamais plus les mêmes».
«Ni l'Abkhazie, ni l'Ossétie du Sud ne vivront plus jamais dans le même Etat que la Géorgie», a renchéri le président abkhaze Sergueï Bagapch. Son homologue sud-ossète Edouard Kokoïti, a déclaré que Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, était «devenue le Stalingrad caucasien» dans une