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Libération

Afghanistan: un officier avait alerté sur le risque «d'affontements violents»

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Un rapport mentionnait une reprise d'activité des milices anti-coalition dans la région où ont été tués les dix soldats français.
par AFP
publié le 26 août 2008 à 7h00

Un officier français avait alerté début mai sur le risque «d'affrontements aussi violents que nombreux» dans la zone d'Afghanistan où a eu lieu l'embuscade meurtrière du 18 août contre des soldats français, selon des extraits d'un rapport publiés par Le Canard Enchaîné de demain mercredi.

«Les incidents se sont multipliés sous toutes les formes possibles dans les zones de responsabilité de la brigade. Les ACM (milices anti-coalition) ont bel et bien repris leurs activités», écrivait dans ce rapport daté du 4 mai le lieutenant-colonel Benoît Desmeulles, responsable d'une unité OMLT (instructeurs insérés dans des unités de l'armée nationale afghane).

«Ceci est particulièrement vrai dans la province de Kapisa (et surtout dans sa partie sud), les vallées d'Alah Say, Bedraou, Diram Diram et Surobi restant, malgré le travail de présence durant l'hiver, des foyers d'agitation», poursuit le rapport, dont l'AFP s'est procuré un exemplaire.

«La reprise des offensives dans les vallées +sensibles+ donneront sans aucun doute lieu à des affrontements aussi violents que nombreux», poursuit l'officier, qui souligne que son rapport est rédigé «de retour d'un déploiement d'un mois en opérations dans la vallée de Kapisa» (est de l'Afghanistan), où ont été déployés les renforts français envoyés en juillet.

L’embuscade du 18 août, qui a fait 10 morts chez les militaires français, s’est déroulée dans le district de Surobi, limitrophe de la province de Kapi