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Analyse

Attaquée, Spanair tente d'éteindre la controverse

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publié le 26 août 2008 à 4h44

De notre correspondant à Madrid Près d'une semaine après le crash du MD-82, peu après le décollage, à l'aéroport de Barajas, le 20 août à Madrid, l'Espagne demeure sous le choc. Les circonstances du pire accident d'avion survenu dans le pays en vingt-cinq ans demeurent obscures. Etat des lieux.

Les victimes et leur ADN

Sur les 172 passagers voyageant à bord du vol 5022 de la compagnie Spanair à destination de Las Palmas (aux Canaries), 154 sont décédées, dont trois Français. La dernière victime est morte samedi des suites de ses blessures. Sur les 18 survivants, deux sont dans «un état grave». Certaines familles de victimes enragent contre la compagnie car, disent-elles, des passagers avaient demandé en vain à sortir de l'avion peu avant le décollage fatidique, alors qu'un ennui technique avait été localisé sur une prise d'air située sous les fenêtres du cockpit. Le commandant avait jugé que cet incident n'affectait pas la sécurité du vol. La situation est tendue, aussi, concernant l'identification des corps. Les parents des victimes exigent la restitution immédiate des cadavres. Or, le processus est lent : 92 victimes ont pu être identifiées grâce aux empreintes digitales. Mais les 61 autres cadavres ayant été calcinés, il faut recourir à des tests ADN, ce qui complique la tâche.

La polémique

«Nos avions respectent tous les standards de la sécurité opérationnelle», a martelé hier le syndicat majoritaire des pilotes de Spanair. Une façon de tenter de