Envoyés spéciaux à Denver Le sacre d'Obama a commencé. A la Convention démocrate, les orateurs qui se relaient les uns après les autres ont une partition précise : livrer chacun un bout de l'histoire de celui que tous appellent déjà «le prochain président des Etats-Unis». Lundi, pour l'ouverture des débats, c'est Caroline Kennedy, la fille de JFK, qui a salué «le sénateur dont notre nation a besoin». «Il sera un président extraordinaire», a promis son épouse Michelle Obama, qui s'est produite sur scène en compagnie de ses deux filles devant une foule enthousiaste de délégués démocrates des 50 Etats lâchant des hourras chaque fois qu'était prononcé le nom d'Obama. «Le rêve américain perdure. C'est pour ça que j'aime ce pays», a assuré Michelle Obama, dont le patriotisme avait été mis en doute par le camp républicain. «Obama fermera le chapitre du racisme aux Etats-Unis», a de son côté proclamé le vieux sénateur Edward Kennedy, qui, malgré un cancer, avait tenu à s'adresser aux 50 délégations démocrates réunies à Denver.
L'objectif, en ses premiers jours de Convention, est de dresser le portrait idéal d'un politicien qui a pris le pays par surprise en remportant l'investiture démocrate, mais dont beaucoup d'Américains disent «qu'ils ne le connaissent pas très bien». Lundi, personne ne s'est ainsi attardé sur les origines africaines de Barack Obama (de par son père) ou sur son enfance en Indonésie. C'est l'image d'un Américain ordinaire,