Les pirates de l’air, qui sont au nombre de deux, et les huit membres d’équipage de l’avion soudanais détourné sur la Libye, sont toujours à l’intérieur de l’appareil, a indiqué mercredi un responsable libyen. Tous les passagers de l’avion ont en revanche été libérés dans la matinée a-t-il assuré depuis l’aéroport militaire de Koufra, dans le sud-est du pays, où l’avion est immobilisé depuis mardi soir.
«Nous continuons à négocier avec eux (les pirates)», a-t-il ajouté. L’avion de la compagnie intérieure soudanaise Sun Air avait atterri mardi à l’aéroport militaire de Koufra, ville oasis située à 1.350 km au sud-est de la capitale libyenne Tripoli, après avoir été détourné peu après son décollage dans la région en guerre civile du Darfour avec 87 passagers et huit membres d’équipage à bord.
Les pirates affirment appartenir à l’Armée de libération du Soudan (SLA), l’un des principaux groupes rebelles du Darfour, province occidentale du Soudan en guerre civile depuis 2003.
Selon le pilote de l’avion, les preneurs d’otages réclament un plan de vol pour aller à Paris, et rejoindre leur chef Abdel Wahid Mohammed Nour. Mais ce chef rebelle à qui Paris a accordé l’asile a démenti l’implication de son mouvement. «C’est un vrai chef de la rébellion, de la résistance du Darfour, qui dit qu’il ne connaît pas ces gens et qu’il refuse absolument d’employer ces méthodes, c’est plutôt un homme pacifique», a dit Bernard Kouchner.
Fin 2007, Paris avait menacé Abdel Wahid Mohammed Nour de ne plus