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Libération

Des taupes de la CIA dans la vente d'armes nucléaires

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publié le 28 août 2008 à 4h46

De notre correspondant à Washington Officiellement démantelé voilà quatre ans, le réseau clandestin mondial de vente d'armes nucléaires dirigé par le scientifique pakistanais Abdul Qadeer Khan serait toujours bel et bien en activité. «Ce n'est plus Khan qui le dirige. On ignore qui a pris sa tête, mais il est toujours actif car le Pakistan a toujours besoin d'importer des pièces détachées de centrifugeuses, des détonateurs électroniques et d'autres pièces détachées pour son programme nucléaire militaire, qui est une priorité nationale», explique à Libération George Perkovich, un expert de la prolifération nucléaire qui travaille pour la Fondation Carnegie, à Washington.

«Savoir-faire». Le Pakistan a fait exploser sa première bombe atomique il y a dix ans grâce au réseau clandestin de Khan, qui a ensuite vendu son savoir-faire à la Corée du Nord, la Libye, l'Iran et peut-être d'autres pays. Islamabad «n'est toujours pas autosuffisant dans le domaine nucléaire», assure cet expert en esquissant les zones grises de la prolifération mondiale. «Puisque le Pakistan n'a pas signé le traité de non-prolifération, il ne lui est pas interdit de se procurer ces pièces détachées. Toutefois, les fournisseurs ne peuvent les exporter légalement s'ils savent à quoi cela va servir, et c'est pourquoi le Pakistan va continuer de se les procurer clandestinement.»

Dès lors, poursuit-il, les agences de renseignement occidentales tentent de s'assurer, en y infiltrant des es