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Libération

Face aux manifestants, le gouvernement durcit le ton

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publié le 28 août 2008 à 4h45

Face à face tendu à Bangkok. Des milliers de policiers ont pris position hier soir autour et à l'intérieur de la Maison du gouvernement pour obtenir le départ de milliers de manifestants antigouvernementaux.

Depuis mardi, ces militants nationalistes et royalistes rassemblés au sein de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), jurent de rester à l'intérieur du siège du gouvernement jusqu'à la démission du Premier ministre Samak Sundaravej. Ils accusent ce dernier d'être une «marionnette» de l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par des généraux royalistes en 2006 et poursuivi pour corruption. Ce dernier a fui la justice et s'est exilé en Grande-Bretagne.

Justice. Après quelques échauffourées entre la police et les militants du PAD dans la nuit de mardi à mercredi, le Premier ministre a ordonné l'évacuation des lieux. Les forces antiémeutes tentaient également hier soir de convaincre les manifestants d'entamer leur retrait, tandis qu' un tribunal leur intimait l'ordre de mettre fin à leur campagne.

Une autre décision de justice risque de compliquer sévèrement ces négociations : neuf mandats d'arrêts ont été lancés, hier, contre les responsables des manifestations pour «trahison», dont cinq leaders de la PAD.

Parmi ces dirigeants figurent le patron de presse et fondateur de l'Alliance, Sondhi Limthongkul, le général de réserve Chamlong Srimuang et un député du Parti démocrate (opposition), Somkiat Pongpaibul.

«La police peut, en toute légitimité, u