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Analyse

Au sommet de Shanghai, la Russie mollement suivie par ses alliés

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publié le 29 août 2008 à 4h46

De notre correspondante à Moscou La Russie s'est trouvé un allié, le Hamas, pour soutenir sa reconnaissance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, les deux provinces géorgiennes qui ont fait sécession avec son aide. «Nous comptons sur le fait que la décision de Moscou sera un précédent pour la reconnaissance des peuples qui luttent pour la liberté et la justice !» a salué le porte-parole de l'organisation islamiste et terroriste palestinienne, Ayman Taha, dans un communiqué posté en russe sur le site du mouvement. Pour le reste, soumise à un nouveau feu de critiques et de condamnations occidentales, la diplomatie russe s'est lancée dans une quête assez laborieuse de partenaires qui l'accompagneraient dans son aventure géorgienne.

Au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui réunit Russie, Chine, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizistan, Dmitri Medvedev a réussi hier à faire adopter une déclaration «soutenant le rôle actif de la Russie dans les opérations de paix et la coopération dans la région». Même ces amis asiatiques et ex-soviétiques de la Russie se sont pourtant bien gardés de la suivre sur la route du séparatisme. Au contraire, la Chine a de nouveau exprimé sa «préoccupation au sujet des derniers développements de la situation en Ossétie du Sud et en Abkhazie», par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang. Une ironie funèbre veut que l'organisation de Shanghai, lors de sa refondation en