«L’heure des sanctions n’est pas venue.» C’est ainsi qu’une source à l’Elysée explique pourquoi le sommet européen extraordinaire prévu lundi à Bruxelles sur la crise russo-géorgienne se contentera de paroles et d’admonestations envers Moscou.
«Le Conseil européen dira que l’accord en six points doit être appliqué dans son intégralité. Tant que ce n’est pas le cas, cet accord reste en observation», a poursuivi cette source, en référence à l’accord de cessez-le-feu négocié par le président Nicolas Sarkozy lors d’un voyage à Moscou et Tbilissi le 12 août. «Nous sommes toujours en phase de dialogue avec Moscou, pas en phase de sanctions», a poursuivi la source élyséenne.
Le sommet de Bruxelles a été convoqué par le président Nicolas Sarkozy, qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, notamment pour évoquer l’avenir des relations de l’UE avec Moscou. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait affirmé jeudi que «des sanctions étaient envisagées, et bien d’autres moyens», tout en soulignant que la France ne proposait pas elle-même de telles sanctions.
Dialogue de sourds à l'ONU
Jeudi, la sixième réunion sur l’affaire en trois semaines au Conseil de sécurité de l’ONU a donné lieu à un nouveau dialogue de sourds. La Russie a rejeté les critiques occidentales sur son intervention militaire en Géorgie et s’est trouvée isolée pour sa reconnaissance de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. En séance, aucune délégati