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Libération

Le mouvement de contestation s'étend en Thaïlande

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publié le 30 août 2008 à 4h47

Au quatrième jour d'une protestation antigouvernementale, un climat insurrectionnel semble s'installer en Thaïlande. Entamé mardi pacifiquement aux abords du siège du gouvernement à Bangkok, le mouvement des militants nationalistes et royalistes a commencé vendredi à s'étendre à l'ensemble du pays.

Alors que des heurts ont éclaté à Bangkok entre policiers et manifestants, des débrayages ont été signalés dans les chemins de fer et un appel à la grève a été lancé par le syndicat de la compagnie aérienne Thai Airways. Les autorités ont dû fermer temporairement trois aéroports, dont celui de l'île touristique de Phuket (sud), où des opposants avaient envahi les pistes en signe de solidarité avec les manifestants de Bangkok.

«Marionnette». Depuis le début de la semaine, ceux-ci, réunis au sein de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), exigent la démission du Premier ministre, Samak Sundaravej, qui a pris ses fonctions il y a à peine sept mois. Ils accusent ce dernier d'être une «marionnette» de l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par des généraux royalistes en 2006.

Poursuivi pour corruption et abus de pouvoir, Thaksin a fui la justice et s'est exilé en Grande-Bretagne. «Je ne démissionnerai pas, a affirmé l'actuel Premier ministre vendredi. A ce stade, je ne déclarerai pas l'état d'urgence. Je verrai demain.» Dans la soirée, le porte-parole de la PAD, Suriyasai Katasila, a affirmé à l'AFP que le mouvement de protestation allait «s'inte