De notre correspondant à Gaza «Vous écoutez Sawt El-Shab, la voix de la vérité. Nous émettons de nouveau. Merci à tous ceux qui nous ont soutenus.» Après une semaine d'interruption forcée, la «Voix du peuple», la radio du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) dans la bande de Gaza, un mouvement de gauche palestinien, est de retour sur les ondes. Les hommes du Hamas avaient fait irruption dans les studios, ordonnant au personnel de couper l'antenne.
Par la suite, un communiqué du ministère de l'Intérieur a accusé la radio de «propagation de mensonges et de fausses rumeurs» et de «d'incitation à la division». En fait, le Hamas n'a guère apprécié la couverture des affrontements, début août, avec les hommes de la famille Helles, l'un des derniers clans affiliés au Fatah dans la bande de Gaza, et les témoignages sur l'antenne des habitants du quartier, joints par téléphone. «Ils nous ont reproché de couvrir les affrontements comme s'il s'agissait d'une incursion israélienne, poursuit le directeur. Surtout, nous avons rapporté que les forces du Hamas tiraient des roquettes et des obus de mortier dans des zones d'habitation.»
Répression. La radio n'en est pas à sa première tentative d'intimidation. Sur les murs, plusieurs impacts de balles sont visibles, témoins du passage, l'an dernier, d'hommes de main du Fatah. Le chef des services de sécurité palestiniens de l'époque, le colonel Rachid Abou Shbak, n'avait pas goûté l'évocation de ses rel