Il était pourtant arrivé au pouvoir en septembre 2007 auréolé de 60% d'opinions favorables. Mais Yasuo Fukuda, le Premier ministre japonais, est rapidement devenu impopulaire. Lundi soir, il a annoncé son retrait. «J'ai décidé de démissionner aujourd'hui. Nous devons nous mettre en ordre de marche pour affronter une nouvelle session parlementaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse improvisée.
Durant sa courte gestion, il a dû affronter l’opposition résolue du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre), qui tient la chambre haute du Parlement, alors que le sien, le Parti libéral démocrate (PLD, droite), reste majoritaire à la chambre basse du Parlement.
«Au vu des politiques qui doivent être menées, j'ai pris la décision (de démissionner) à la fin de la semaine dernière», a expliqué Yasuo Fukuda aux journalistes. Il a ajouté que le PLD devait désormais se trouver un nouveau président qui deviendrait le nouveau Premier ministre du Japon: «Désigner quelqu'un d'autre à cette place fera sans doute une différence.»
Le candidat le mieux placé pour succéder à Fukuda semble être Taro Aso, le secrétaire général du PLD, très à droite, promu à ce poste il y a un mois à l’occasion d’un remaniement ministériel et d’une redistribution des responsabilités au sein du parti au pouvoir.
Face à l’impopularité de Fukuda, des voix s’étaient élevées au sein du PLD pour qu’il démissionne. Le PDJ réclame pour sa part des élections législatives anticipées - les procha