Dans la nuit de Bangkok, les heurts ont été brefs mais violents. Ils ont fait au moins un mort et 44 blessés, dont trois par balles. Ce mardi, l’état d’urgence a été décrété. Les affrontements ont mis aux prises partisans et adversaires du Premier ministre thaïlandais Samak Sundaravej. Des milliers d’opposants continuent d’exiger sa démission en occupant le siège du gouvernement.
«En raison des violences nocturnes qui ont troublé l'ordre dans le pays et (qui) sont allées à l'encontre des lois, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence (à Bangkok), ce qui affectera les libertés individuelles», a annoncé le gouvernement cité par la radio d'Etat.
Samak Sundaravej, 73 ans, Premier ministre depuis à peine sept mois, a nommé le commandant en chef de l’armée, le général Anupong Paojinda, à la tête d’un commandement spécial chargé de faire appliquer l’état d’urgence. Cette équipe comprend également le chef de la police nationale et le commandant militaire de la région de Bangkok.
Les rassemblements de plus de cinq personnes proscrits
«En vertu de l'état d'urgence, Anupong peut interdire l'accès à certains endroits et contraindre les gens à quitter n'importe quel lieu», a précisé la radio d'Etat. Les rassemblements de plus de cinq personnes sont désormais proscrits.
Dans la nuit, des milliers de manifestants pro et antigouvernementaux - certains casqués et armés de barres de fer - se sont affrontés à Bangkok, selon la police qui a fait