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Le juge Garzon se penche sur les disparus du franquisme

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Le magistrat espagnol a demandé à consulter les archives de plusieurs institutions, notamment l'Eglise, avant d'ouvrir une éventuelle enquête.
par LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
publié le 2 septembre 2008 à 7h00

C’est une première. La justice espagnole a entrouvert la porte à une enquête sur les disparus du franquisme. Dans une décision rendue publique lundi, le juge Baltasar Garzon - le même qui avait lancé un mandat d’arrêt contre Augusto Pinochet - a demandé à plusieurs institutions espagnoles des renseignements sur des milliers de personnes disparues pendant la guerre civile (1936-39) et la dictature du général Franco (1939-75). Une procédure nécessaire à l’ouverture éventuelle d’une enquête.

Cette décision est «émouvante et historique», a déclaré mardi le président de la principale organisation de victimes du franquisme, l'Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH), Emilio Silva.

Garzon a réclamé des informations tous azimuts

Le chef du gouvernement, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, qui a fait passer en 2007 une loi pour réhabiliter les victimes du franquisme, s'est abstenu de commentaire sur le fond, déclarant simplement «respecter» la décision du juge espagnol. La loi dite de la «mémoire historique» - adoptée en octobre 2007 après une gestation difficile et malgré l'abstention de la droite - a «accru» les droits des familles des victimes, obligeant les administrations à «collaborer» pour rechercher des disparus, s'est cependant plu à souligner Zapatero.

Le juge de l'Audience nationale - principale instance pénale espagnole - cherche à établir un véritable «recensement» des personne