Huit jours après l’ouragan dévastateur Gustav, et deux semaines après la tempête meurtrière Fay, Haïti a été à nouveau frappé de plein fouet mardi par le passage de l’ouragan Hanna, qui a fait au moins 26 morts dans de très sévères inondations.
Le président haïtien René Préval, qui a visité mardi soir le Centre d’opération d’urgence au ministère de l’Intérieur, a appelé à l’aide de la communauté internationale.
Gonaïves, une commune d’environ 300.000 habitants au nord-ouest de Haïti, s’est réveillée sous les eaux mardi matin, après les pluies diluviennes qui se sont abattues la veille dans le sillage de l’ouragan Hanna, laissant craindre une réédition de la tempête tropicale Jeanne qui avait fait 3.000 morts dans cette ville il y a quatre ans.
«J'ai vu une dizaine de corps qui flottent dans les rues inondées de la ville», a déclaré le commissaire de police Ernst Dorfeuille. «Il est impossible de circuler dans la ville car tous les quartiers sont inondés.» «Le bilan n'est que partiel, car il est impossible d'entrer dans la ville pour le moment», a pour sa part déclaré le maire de Gonaïves Stephen Moïse. Il a décrété l'état d'extrême urgence pour sa commune et appelé à l'aide les autorités centrales. Le principal hôpital de Gonaïves est inondé, selon un médecin. «Les malades sont regroupés dans une seule salle. La situation est critique», a-t-il déploré sur une station de radio.
Le ministre de l'Intérieur sortant Paul-Antoine Bien-Aimé s'est ren