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Libération

A Damas, les promesses d'une visite

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publié le 4 septembre 2008 à 4h52

Correspondance à Damas. En ce soir de ramadan, arpentant les ruelles animées du vieux Damas, Amir, jeune commerçant, se souvient d'une autre visite d'Etat. Celle du président Hugo Chávez. «C'était du délire, il y avait des drapeaux vénézuéliens partout, tout le monde l'adore ici.» Et Nicolas Sarkozy ? «Ce n'est pas pareil mais sa venue est aussi un événement, une très bonne chose pour notre pays.» Le Français, arrivé hier en Syrie (lire ci-contre), est le premier chef d'Etat occidental à faire le déplacement en cinq ans. Après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005, nombre de pays avaient gelé leurs relations de haut niveau avec le régime bassiste, soupçonné d'être impliqué dans l'attentat. Sarkozy a expliqué avant son arrivée qu'il préférait s'engager «dans une autre voie, plus risquée c'est vrai, mais plus prometteuse : celle d'un dialogue dans la clarté débouchant sur des progrès tangibles».

«Cela ne va pas transformer notre vie quotidienne», estime Khaled, étudiant et employé à temps partiel dans un magasin du souk Hamidiyé. «Même si une bonne entente avec la France, et donc l'Europe, ne peut être que positif pour la Syrie tant d'un point de vue économique que politique.» Son gagne-pain est une boutique aux allures de caverne d'Ali Baba, essentiellement fréquentée par des touristes européens. Ils s'étaient faits rares après l'offensive américaine contre l'Irak en 2003. Depuis trois ans, ils sont