Menu
Libération
Portrait

Cindy McCain, une «desperate housewife» dans la campagne

Article réservé aux abonnés
publié le 4 septembre 2008 à 4h52

Envoyée spéciale à Saint Paul. «Femme-trophée», «poupée Barbie» : les qualificatifs désobligeants n'épargnent pas Cindy McCain, la femme de John, candidat républicain à la Maison Blanche. Serait-ce la coiffure sans la moindre mèche rebelle, le sac Prada emmené lors d'une mission humanitaire au Kosovo, ou son sourire invariablement figé ? L'attention dont elle est devenue l'objet convient peu à cette femme qui préfère les déserts de l'Arizona aux tumultes de Washington. Comme Michelle Obama, elle a dû se prêter aux efforts visant à la présenter à l'électeur moyen. En juin, elle pose en jeans pour Vogue, allongée sur une chaise longue, chevelure au vent, l'air de dire : «Je sais être décontractée». «Il n'y a rien de naturel dans ce portrait», note, assassin, le Washington Post.

Cindy McCain, 54 ans, est sans doute la première responsable de cet acharnement. Il y a chez elle une rigueur et un besoin de conformité qui rappelle Bree van de Kamp, la rousse de Desperate Housewives. La même obsession des apparences, la même manie du secret. «Ses parents étaient déjà protecteurs, elle ne jouait pas avec les autres enfants», confie à Time Sally Auther, une voisine de Phoenix.

Pédagogie.Comme Bree, Cindy McCain cache, derrière la façade lisse et sans histoire, une vie non exempte de coups durs, de mensonges et de générosité d'âme. Cindy Lou Hensley est née à Phoenix en 1954, fille unique de Jim et Marguerite Hensley, débarqués de Saint Louis pou