Envoyé spécial à Saint Paul. Aux Etats-Unis, la campagne débute traditionnellement après le week-end du Labor Day, cette année le 1er septembre. Les Américains assez indifférents à la chose politique commencent à vraiment connaître les candidats avec les Conventions. Les discours des vedettes sont retransmis en prime-time sur toutes les chaînes.
Avec cette exposition sans précédent, Barack Obama, qui a battu tous les records avec 40 millions de télespectateurs pour son discours d'investiture, est en tête dans les sondages, de 5 à 10 % devant John McCain. McCain espère réussir cette même poussée avec la Convention de Saint Paul, jusqu'à présent bousculée par l'ouragan Gustav et surtout par son choix controversé de candidate à la vice-présidence : Sarah Palin.
Le discours de la gouverneure de l'Alaska, hier soir devant les délégués républicains, le plus important de sa courte carrière, sera sa première introduction devant les Américains. «Sans le biais des démocrates et de leurs amis dans les médias», grinçait mardi soir Fred Thomson, un ancien sénateur républicain. Preuve de l'importance de ce rendez-vous, Sarah Palin a été littéralement cachée des medias, enfermée dans un grand hôtel de Saint Paul depuis la polémique sur la grossesse de sa fille, Bristol, et sur son inexpérience de gouvernement. Toutes ses apparitions publiques ont été annulées. Le parti lui a donné un de ses meilleurs speech writers, Matthew Scully, un ancien de la Maison Blanche. A charge pour