Le 28 août, d'après un porte-parole de la Maison Blanche, Aung San Suu Kyi prix Nobel de la paix, fervente partisane de la non-violence, démocratiquement élue, mais néanmoins prisonnière durant treize des dix-neuf dernières années dans son pays, la Birmanie, n'accepte plus les colis de nourriture que des membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, lui déposent devant sa porte. Ceci depuis le 15 août. Etant donné la fragilité de sa personne, des rumeurs de maladies depuis l'été, son isolement complet ainsi que pour les deux femmes enfermées avec elle dans sa «résidence surveillée», cela fait craindre un scénario où l'on n'aura des nouvelles que trop tard ! Elle n'a que peu, ou pas, d'électricité, pas de contact avec le monde extérieur. Elle risque la mort et nous, dans nos pays «libres», on aurait été complices de la junte qui la tourmente, car aucune sanction qui compte n'a été prise.
Total demeure garant de près de 1 million d'euros par jour, d'après des ONG, versés dans les mains des chefs du SPDC, anciennement le Slorc, avec qui on a coopéré, volontairement ou pas, depuis vingt ans. On a obéi aux ordres de la junte malgré le cyclone, qui a dévasté le pays : 140 000 morts et disparus. On a courbé l'échine devant la Chine pour ne pas faire de vagues (qui détient la majorité des intérêts dans ce pays «nocturne»). Malgré les promesses, toujours vagues et non tenues de cette même junte, pour le début d'un dialogue, nos menaces restent de faibles protestations s