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Libération

La gageure de Sarkozy en Syrie

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publié le 5 septembre 2008 à 4h52

Envoyé spécial à Damas Dans l'Orient compliqué, Nicolas Sarkozy est arrivé avec quelques idées simples. A l'occasion de son premier voyage en Syrie, le président français a pu tester avantages et limites de sa méthode au Moyen-Orient, faite de franchise, de pragmatisme et de maladresse. Pour ce baptême du feu moyen-oriental, le président syrien avait convoqué un minisommet quadripartite auquel se sont joints l'émir qatarien, le cheikh Hamad al-Thani, et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Un cadeau syrien à la diplomatie française en retour du cadeau français, qui a consisté à sortir la Syrie de son isolement - à Paris les 13 et 14 juillet, puis à Damas ces deux derniers jours - imposé par les Occidentaux, à l'instigation de la France, après l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, ami personnel de Jacques Chirac, en février 2005.

Au menu de cette courte réunion d'une heure : la stabilisation du Liban, le processus de paix indirect entre la Syrie et Israël, parrainé par la Turquie, et le contentieux sur le nucléaire iranien. Avec pour but, selon un diplomate français, d'«encourager» les développements positifs de ces derniers mois : la fin provisoire de la crise libanaise, le début de normalisation syro-libanaise et l'amorce de négociations indirectes entre la Syrie et Israël. Une embellie due en partie au crépuscule de l'administration Bush, dont les interventions au Moyen-Orient ont surtout approfondi les antagonismes.

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