De notre correspondante à Moscou Un nouvel «axe du mal» se dessine : après la Russie et le Hamas, le Nicaragua a annoncé mardi soir son intention de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, les deux microprovinces qui ont fait sécession de la Géorgie. A défaut de convaincre ses partenaires de l'ex-URSS, la Russie semble là esquisser une nouvelle alliance d'«Etats voyous», défiant les Etats-Unis.
«Il est clair que pour le Nicaragua, cette reconnaissance est avant tout dirigée contre les Etats-Unis et pour la même raison, il est maintenant possible que le Venezuela les rejoigne», décrypte Dmitri Abzalov, expert du Centre de conjoncture politique (pro-Kremlin). «Les analystes proches du Kremlin verraient bien la Russie comme un nouveau leader du monde non-aligné, confirme Nikolaï Petrov, expert du centre Carnegie à Moscou. Plutôt que de rester un partenaire mineur dans le processus d'intégration occidental, la Russie prendrait la tête de tous les pays qui rejettent ce modèle.» Posture qui pourrait d'ailleurs lui faire gagner des soutiens en Occident, reprend Dmitri Abzalov : «L'antiaméricanisme est très fort aussi en Europe. Et même si beaucoup de pays ne peuvent pas se permettre, pour des raisons intérieures, de reconnaître l'Abkhazie et l'Ossétie, ils peuvent soutenir la Russie dans sa lutte pour un monde multipolaire, contre l'élargissement de l'Otan ou le renforcement des Etats-Unis.»
«Faiblesse». Même parmi les «pari