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Libération

«Kim Jong-Il ne sera jamais malade, jusqu'à son dernier jour»

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par Propos recueillis par Sylvain Mouillard
publié le 10 septembre 2008 à 7h00

Des sources américaines laissaient entendre, mardi, que Kim Jong-Il pourrait avoir été victime d'une attaque cérébrale. Des rumeurs balayées aujourd'hui par Pyonyang. Pierre Rigoulot, directeur de l'Institut d'histoire sociale et spécialiste de la Corée du Nord, décrypte ce jeu de communication.

Quel crédit peut-on accorder aux rumeurs sur l'état de santé de Kim Jong-Il?

Le crédit n'est pas nul dans la mesure où elles viennent de personnes connues des services secrets américains et de sources en Asie. Mais au final, ça ne reste que des rumeurs pour quelqu'un qui est coutumier du fait. Ce n'est pas la première fois que Kim Jong-Il est absent plusieurs semaines. Il y a des présidents qui se mettent en scène, lui c'est le contraire. C'est dans l'absence et le fait de se cacher qu'il fait sentir son pouvoir.

Il n'aime pas être sur le devant de la scène?

Kim Jong-Il est méfiant, il craint les attentats. Par exemple, il ne voyage jamais en avion. Pour se rendre en Russie, il avait pris le train. Mais par ailleurs, il reconnaît qu'il est plutôt un homme de l'ombre qu'un homme de scène. Cela correspond d'ailleurs mieux à son type de pouvoir, quasi total, basé sur le quadrillage.

Y a-t-il un culte du secret autour de son état de santé?

Le régime nord-coréen se présente comme la réalisation de la théorie de l'autosuffisance. Il est censé y avoir u