Menu
Libération

La main tendue de l'Union européenne à l'Ukraine

Article réservé aux abonnés
publié le 10 septembre 2008 à 4h57

Il s'agissait à l'origine pour les «27» et la présidence française de rassurer Kiev sur fond de crise russo-géorgienne sans s'engager sur des négociations d'adhésion. C'est au final un signal fort qui a été lancé hier à Paris au sommet UE-Ukraine avec une déclaration conjointe affirmant que «l'Ukraine, pays européen, partage avec les pays de l'Union européenne une histoire et des valeurs communes».

«Vocation». Lors de la conférence de presse, Nicolas Sarkozy a été encore plus loin devant son homologue ukrainien, Viktor Iouchtchenko, et le président de la Commission, José Manuel Barroso, soulignant que «c'est la première fois que l'Union se prononce aussi clairement sur la vocation européenne de l'Ukraine». Des mots qui font sens d'autant que le président en exercice de l'UE a tenu à rappeler que l'accord d'association offert à Kiev à l'horizon 2009 «ne ferme aucune porte et au contraire en ouvre». Cela reste flou mais un avenir européen n'est donc pas exclu pour cette ex-République soviétique de 50 millions d'habitants dont au moins 40 % de russophones.

Le très pro-occidental président ukrainien porté au pouvoir en 2004 par la révolution orange évoque à propos du sommet un «succès absolu» rappelant que «15 des pays qui avaient obtenu dans les années 90 des accords d'association ont ensuite adhéré à l'Union». Affaibli par l'éclatement de la coalition gouvernementale et toujours plus isolé politiquement, Iouchtchentko avait besoin d'un tel coup de